Nous sommes à Don Khone (Laos)
Nous sommes à Don Khone (Laos)
Nous sommes sur l’île de Done Khone, l’une des 4000 îles du sud du Mékong. Toutefois, aller de Vientiane à Don Khone ne se fait pas d’un claquement de doigt, même si tout est possible et tout est facile au Laos.
Nous avons donc prévu de faire une étape à Champasak après nos 15 heures de sleeping bus entre Vientiane et Pakse. Le sleeping bus est un vrai car couchette compartimenté en plusieurs cocons de 2 places. On se croit un peu dans la maison des Barbapapa. Certes nous sommes allongés sauf que la couchette fait 1,80 m de long (ce qui est au-dessus de la moyenne de taille Laotienne). Donc quand tu mesures quelques centimètres de plus, ça coince un peu. Et puis nous avons fait le choix de constituer une famille au nombre impair. Il fallait donc que je me dévoue pour partager ma couchette avec quelqu’un d’autre. Je tombe sur David, un écossais très sympathique au demeurant mais qui a fait le choix de mesurer 1,90m. Nous voilà bien tous les deux, accolés sur notre couchette d’1,10m de large sur 1,80m. Après quelques tentatives pour prendre une position impossible j’ai su convaincre Paul de prendre ma place (et moi la sienne à côté de Timothée) pour ne pas rompre des années d’amitié franco-écossaise.
Au final 15 heures de bus, ça passa vite quand les enfants dorment même s’il est difficile de vraiment trouver le sommeil.
Nous vous raconterons prochainement nos aventures à Champasak, étape très agréable avant de rejoindre Don Khone et d’où nous organisons notre trajet en direction des 4000 îles.
Ici tout est fait sur mesure et s’enchaîne facilement et rapidement. Un petit embarcadère au pied de la guesthouse nous permet de rejoindre l’autre rive du Mékong pour prendre notre bus en direction de Ban Nakasang.
A peine arrivés, nous embarquons sur un nouveau bateau en direction de Don Khone. Mais ce qu’il faut savoir avant de s’aventurer au Laos c’est leur art de l’entassement. Quels que soient les moyens de transport, bus ou bateau, il n’y a aucune limite. On entasse, on entasse en optimisant le moindre cm3 quitte à faire partir le second véhicule à moitié vide. La meilleure des solutions consiste certainement à arriver le dernier, ce qui n’est pas dans nos gènes. Et ce qui devait arriver, arriva. Entassés à plus de 20 sur une barque plus les bagages, nous prîmes rapidement l’eau et coulâmes au milieu de Mékong. Par chance, nous sommes aux 4000 îles, donc dans un instant de panique et de lucidité mêlés, notre batelier prit la décision d’accoster sur un bout d’île dès qu’il constata que l’eau nous arrivait déjà au cheville (Je ne parle pas des sacs à moitié trempé). Nous débarquons donc tous rapidement sur les bords vaseux de cette île miraculeuse, rassurés mais aussi inquiets pour la suite du trajet. Constatant que notre cher bâtelier écope gentiment l’eau de sa barque sans chercher à joindre un collègue pour affréter un nouveau bateau, je m’énerve un peu en lui disant que c’est hors de question pour nous, avec les enfants, de remonter dans sa barque trouée et sans gilets de sauvetage.
Quelques minutes plus tard nous intercepterons un autre bateau qui nous acheminera sains et saufs jusqu’à Don Khone et notre charmante guesthouse : the sunset paradise où une semaine de farniente nous attend.