Luang Prabang, la nonchalante
Déambulation...
Luang Prabang est un peu le Chiang Mai du Laos tant cette ville aimante les touristes de tout horizon. Pourtant Luang Prabang est peut-être l’une de nos plus belles découvertes du voyage certainement pour ce sentiment étrange d’être hors du temps. Autrefois, elle était la capitale du Laos. Puis, de son passé colonial et du protectorat francais, elle conserve de belles demeures et villas coloniales datant de la fin du 19 eme,début du 20 eme siècle. Nous marchons sur de beaux trottoirs de brique rouge et déambulons dans ses petites ruelles magnifiques avec de beaux jardins et des détails (« la touche française ») à chacun de nos pas.
Le Mékong et la rivière Nam Khan bordent ce centre historique et nous regardons passer les pirogues, bacs et navigations en tout genre.
Le classement de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco en 1995 a entrainé l’interdiction des bus et des camions dans le centre historique, la circulation se fait donc essentiellement à pied, à vélo ou en tuk-tuk; dans l’ensemble tout ceci rend la ville très séduisante.
Chaque quartier a son « vat » (temple, monastère ou pagode) et nous croisons donc à chaque coin de rue les bonzes qui marchent sans bruit; certains sont novices (même très jeunes : 8, 9 ans) d’autres sont déjà moines. Les novices sont des jeunes lao qui revêtent l’habit du moine pour une ou deux semaines avant de retrouver leur vie civile leur permettant ainsi d’avoir une initiation à la religion. D’autres jeunes, les plus pauvres, peuvent rester novices plusieurs années et bénéficier d’un enseignement religieux mais aussi général. Seuls quelques uns deviendront moines pour la vie.
... pauses gastronomiques...
Nous passerons 7 jours à Luang Prabang mais nous aurions pu y rester 6 mois. En plus de la beauté de cette ville, les laotiens sont très sympathiques, souriants, accueillants et surtout très cool. L’expression la plus employée est « bo pen yang », ce qui veut dire : « ce n’est pas grave » (expression représentant une philosophie de vie à la laotienne). Nous y retrouvons nos petites plaisirs comme la baguette et les crêpes mais aussi les croissants, pains aux chocolats et même des kouian aman!! (viennoiserie au beurre et au beurre bretonne).Nous apprécions de manger des sandwichs dans de la baguette avec comme fromage de « la vache qui rit ».
Il y a aussi les petits restaurants de rue où pour 10000 Kips (1 euro) on peut manger végétarien, à volonté.
Sans parler du barbecue Laotien à mi-chemin entre la pierrade et la fondue. Les enfants en redemanderont.
Par contre, nous passons notre tour pour essayer l’alcool de riz dans des flacons où baignent serpents, scorpions…
... et contemplation
Nous visitons dans le centre l’ancien palais royal, les différents temples et en particulier le Phu Si qui domine le centre ville sur une colline haute de 100m.
Nous contemplons le coucher du soleil à son sommet comme des centaines de touristes…
et en redescendant par un sentier secondaire nous aurons la chance d’assister à la prière du soir des bonzes dans leur monastère et là nous sommes tout seuls…mais difficile pour Simon de garder le silence alors nous repartons pour ne pas les déranger mais ces 15 mns de chants restent un très beau moment.
Nous profitons aussi de cette ancienne ville coloniale, pour acheter des livres en français mais aussi parcourir « le Monde » en buvant un « bon » café à une terrasse.
Tous les 2, nous essayons le massage thai aux herbes, énergique et tonique comme un vrai massage thai mais aussi dans un deuxième temps apaisant et relaxant grâce à l’application de pochons d’herbe que la masseuse tamponne sur le corps. Et en plus, ça sent bon! Une petite parenthèse chacun notre tour sans les enfants!
Bambou, vers de soie et artisanat
Et pour sortir du centre, il suffit de prendre un petit pont en bambou reconstruit chaque année pour la saison sèche pour se retrouver dans des petits villages d’artisans qui travaillent principalement la soie et le papier à partir d’écorces ou de cacas d’éléphants!
La visite des métiers à tisser et les vers à soie est très enrichissante et instructive car nous voyons tout le processus du travail de ces petites bêtes.
/image%2F1003188%2F20150115%2Fob_87fc70_chutes-d-eaux-10.jpg)
Nous visitons aussi un musée sur les différentes ethnies du Laos très bien agencé où nous apprenons les coutumes et modes de vie des habitants en particulier les traditions avec les nouveaux nés et les enfants en bas âge.
Les cascades de Tat Sae à dos d'éléphant
Nous en profitons également pour visiter les environs de Luang Prabang sur 2 jours et en tuk tuk, pour se baigner, le premier jour dans de belles piscines naturelles de roches calcaires et prendre un bon bain frais avec les éléphants.
/image%2F1003188%2F20150115%2Fob_d49f76_cascade5.jpg)
Les cascades de Tat kuang si
Le 2 eme jour, malgré la pluie qui ne nous arrêtent jamais, nous verrons des chutes d’eaux sur plusieurs niveaux avec plusieurs cascades dont la plus haute atteint 25m mais nous sommes déjà bien trempés donc nous nous abstenons de nous baigner car en plus il ne fait pas très chaud et allons à la rencontre des ours.
En fait, c’est un centre de conservation des ours : il y a une vingtaine d’ours d’Asie avec leurs colliers blancs ou jaunes qui ont été confisqués à des braconniers et sont gardés pour les protéger, la bile d’ours est très recherchée par les chinois, dans la médecine traditionnelle, pour soigner les maux de tête.
Le lendemain, nous verrons des pattes d’ours dans un bocal : c’est un mystère pour nous mais nous apprendrons par la suite qu'il y a un véritable trafic d'ours car les chinois en sont très friands pour leur bile et leurs pattes afin d'en faire de la poudre de perlimpinpin!!
/image%2F1003188%2F20150115%2Fob_66eb8b_journee-francoallemande7.jpg)
Un peu de sport !
Nous partons également pour une petite journée de trek avec une sympathique famille franco-allemande (dont l’ainé de 10 ans s’appelle Paul) pour crapahuter au milieu des termitières et de cascades en quête d’eau. Nous avons rencontré cette famille à Chang Mai et nous les retrouverons à Ventiane.
/image%2F1003188%2F20150115%2Fob_728339_procession-des-moines13.jpg)
La procession des bonzes
Il n’était pas non plus possible de quitter Luang Prabang sans assister à la procession des bonzes pour collecter l’aumône qui a lieue chaque jour à l’aube. J’irais seule en vélo un matin et Ludovic un autre matin sous la pluie! Il verra donc les parapluies des bonzes en plus ! Les enfants nous en voudront de ne pas les avoir réveillés car comme dit Paul « ça fait partie de ce qu’il y a à voir à Luang Prabang ! Ces bonzes pieds nus en robe safran parcourent les rues du centre ville en petits groupes et des fidèles agenouillés sur des nattes remplissent leurs bols à aumône de boulettes de riz gluant, de fruits, d’argent et parfois de petits mots. Il faut se faire discret, ne pas prendre de photos au flash mais c’est sans compter sur les japonais qui prennent des selfies avec les moines en second plan, parlent fort, rigolent…reprennent des photos avec flash et repartent aussi vite dans leur minivan. Mais en s’éloignant un peu le calme revient. Par cette cérémonie, les moines réaffirment leurs voeux de pauvreté et d’humilité. Dans les rues un peu plus éloignées, les moines donnent leur surplus à des habitants pauvres et le dépose dans des cartons ou sacs posés par terre.
Ainsi s’achève notre parenthèse à Luang Prabang et nous avons du mal à la quitter d’autant plus qu’une longue journée de bus nous attend le lendemain avec plein de surprises mais ca c’est une autre aventure !!!