En route vers la province chinoise
Le train en Chine est un excellent moyen de transport. Nous n’avons pas eu la chance de prendre le TGV chinois mais notre train couchette nous a amené à bon port en 13h pétante de façon assez confortable. Pour moi, le trajet est passé plus vite que les 7h d’avion entre Lyon et Dubaï. Je n’en dirais pas autant pour Val qui a du dormir tete bêche avec Simon puisque nous étions dans un compartiment de 4 couchettes. Tim aussi a très mal dormi : mal d’oreilles! Nous étions bercés également toutes les 30 secondes par un joli bruit de klaxon.
Brève de comptoir
Nous avons l’impression qu’ils conduisent un train comme une voiture… Le klaxon semble être la seule règle de sécurité routière qui vaille en complément des rapports de force habituels : « Celui qui a la plus grosse passe le premier ». A bon entendeur, je parle bien d’automobiles et de moyens de transport qui apparaissent comme un bon objet d’analyse de la société chinoise. A pékin par exemple, pourquoi voyons-nous que de belles voitures neuves ou allemandes et aucune vieille voiture ? Comme si seulement 10 % de la population pouvait se payer une caisse mais pas n’importe laquelle… Est-ce le signe d’un écart de richesse hallucinant entre la classe supérieure et les autres classes sociales ? A la classe moyenne les scooters et aux autres les vélos de plus en plus électrifiés. Mais lorsque nous retrouvons tout ce beau monde sur la route, il est clair que les codes du libéralisme chinois sont les même que ceux de la route. « La loi du plus fort est toujours la meilleure »
Un des seuls endroits où les gens se rassemblent, ce sont les toilettes (a la turc et collectif bien sur). Les villes chinoises ont la particularité d’avoir des toilettes publiques tous les 500 m. Autant dire que la pudeur n’a pas de prise dans cet espace collectif où les barrières sociales s’effacent au profit des règles organiques. Au moins une chose est sûre en Chine, c’est que quelque soit ta classe sociale, tu auras toujours accès au trône et devant tout le monde en prime.
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Arrivée à Xi’an
Notre étape à Xi’an visait essentiellement la découverte de l’armée des soldats enterrés. Xi’an a la particularité d’être une ville fortifiée que nous imaginions très accessible à pied. Nous avions juste oublié de noter que la population atteignait 8 millions d’habitants. Imaginer faire le tour ne serait-ce que de la vieille ville est mission impossible en moins de 24 heures.
Nous prenons quand même le temps de déambuler dans l’artère principale qui aurait pu être baptisée « Samsung Street ». Celle-ci nous mènera à la tour de la cloche et la tour du tambour dans lesquelles nous assisteront à des concerts de tambours et de cloches… Impressionnant !
(Nous mettrons une vidéo lorsque nous aurons enfin accès à YouTube. Il semble en effet y avoir certains bugs sur certains réseaux sociaux. Bizarre !).
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L’autre particularité de Xian est également son armée de Xiaochi. Il s’agit de « petites bouchées » servies dans des gargotes de rue. Sucré, salé, alléchant et ragoûtant, tout y est. La banane frite fera succombé toute la famille. Le foi d’agneau et les calamars frits en brochette, un peu moins.
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Nous continuerons notre balade au travers de petites ruelles et passages commerçants qui ressemblent étrangement à des souks. En fait il s’agit du quartier musulman de Xi’an. Nous en profiterons donc pour visiter la grande mosquée : une merveille édifiée en l’an 742 (avec des stèles anciennes où se mêlent écritures arabes et chinoises). C’est la mosquée la plus ancienne après celle de canton.
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Sur les traces du génie chinois
Mais Xi’an est surtout célèbre pour son armée de soldats enterrés. Encore la folie d’un empereur qui a fait sculpter une armée en argile de plus de 6000 soldats d’1,60m, avec chars et chevaux, archers, arbalatiers… Le plus étonnant est que cette oeuvre titanesque qui date de plus de 2000 ans a seulement été découverte il y a 40 ans. 40 ans donc que s’exécute minutieusement un travail archéologique de reconstitution et de conservation des pièces. Il doit certainement s’agir du puzzle le plus compliqué de l’histoire car aucune statue est intacte. Quand le génie chinois se mêle à leur courage, cela donne une oeuvre grandiose mais assez surréaliste pour les enfants.
Direction le Sud : Guilin
2000 km à parcourir pour rejoindre Guilin, la dernière étape de notre parcours chinois. Nous avons vite abandonner l’idée de passer 20 h dans le train pour faire le parcours en 2 heures d’avion. Guilin sera pour nous qu’une ville dortoir pour rejoindre Yangshuo et ses pains de sucre (grands pics karstiques) Nous y serions bien restés plus longtemps mais l’appel des paysages karstiques a été le plus forts. Nous en profiterons quand même pour visiter une belle et grande grotte. Entre les jeux de lumière et l’animation 3D, il manquait juste un karaoké pour que la visite soit parfaite.
Après le décalage horaire, le déphasage
Ce passage par Guillin nous fait ressentir les premiers effets véritables d’un voyage : le déphasage. Ca y est, nous ne savons plus quel jour nous sommes et cela n’a aucune importance, tant que nous ne ratons pas notre prochain avion. Et puis ce nouveau saut nous plonge dans un univers chinois complètement différent au point de se demander si nous sommes toujours en Chine…