Des hutongs à la muraille de Chine
Notre arrivée à l’aéroport de Pékin sera digne des plus grandes stars. Pourquoi tous ces objectifs et ses flashs braqués sur nous ? Ah non, ce n’est pas pour nous mais pour des jeunes stars coréennes accueillies par une foule de groupies.
Ca commence bien, voici nos premières impressions et images de Pékin. Le reste suivra dans un prochain article.
Pékin, la vaporeuse
L’arrivée sur Pékin pour le première fois peut avoir un côté hallucinogène. Est-ce la pollution ou la brume qui encercle cette mégalopole d’un subtile écrin de vapeur ? A croiser des centaines de pékinois (pas les chiens Evelyne) munis d’un masque la première hypothèse sera vite confirmée.
Valises tout juste déposées dans notre nouvelle demeure chinoise pour 5 nuits, nous nous embarquons dans le hutong de l’hôtel (ruelle ancestrale semi-piétone qui fait à peine la largeur d’une voiture) pour rejoindre un lac à proximité. Le trajet nous captive rapidement au milieu des veines de Pékin. Pékin n’est pas Hong Kong, on le savait mais la différence est quand même saisissante.
Arrivés près du lac, les premières hallucinations se font ressentir. On se croit directement débarqué sur les bords de Marne (l’imagination débordante de ludovic car pour ma part je trouve que cela n’a rien à voir), en direction des guinguettes sous un doux brouillard automnal.
Il ne reste plus qu’à se laisser porter par l’ambiance romantique que dégage le lac, les passants amoureux et les calèches motorisées ou autre rickshaws. Là nous arrivons dans un nouveau quartier de Hutong digne d’une station balnéaire avec la foule, l’agitation, les glaciers, les magasins souvenirs…
Tout cela est bien réel. Cette première demi-journée nous conduira ébahis et rêveurs jusque dans notre lit, pour véritablement la première vraie, longue et bonne nuit. Simon dormira de 19h30 à 10h.
Pékin, la glaciale
Outre le fait d’avoir tous bien dormis, les rayons du soleil laissent apparaître un magnifique ciel bleu (plus de vent moins de pollution). Le ciel n’est donc pas toujours gris à Pékin. Par contre, qui dit ciel bleu dit aussi brise glacial d’automne. En gros, il faut choisir gris et chaud ou bleu et froid. Ne soyons pas difficiles tout de même et direction la première station de métro pour rejoindre la place Tian’anmen. Là encore on prend le temps de se laisser aller au milieu des Hutong d’un vieux quartier commerçant (Dashilar). Notre déambulation nous amènera jusqu’à cette plus grande place du monde qui célèbre son histoire politique mais surtout tragique. Là on se dit que nous sommes loin de la révolution des parapluies ou plus exactement que les nouvelles formes de communication ont radicalement fait évoluer la nature des rapports de force. La sécurité sur la place et les avenues aux alentours est énorme : barrières de partout, gardes, pas de voiture…ce qui est à l’opposé de ce que l’on voit ailleurs (non respect des passages piétons, circulation dense, vélos, scooters…)
Derrière la place Tian’anmen c’est la cité interdite qui se profile avec ses immenses portes et palais. La visite n'est pas prévue pour aujourd’hui mais nous prenons le temps de l’apprivoiser en long, en large, en travers et en hauteur depuis l’Ile de Jade (avec des temples bien sur) et la butte du parc Jingshan.
Pékin, la joyeuse communiste
Nous nous rendons compte que c’est surtout au contact de la foule que nous prenons le plus de plaisir. Nos balades dans les parcs qui entourent la Cité Interdite nous bercent véritablement au rythme des chants patriotiques. Voici un petit extrait d’une chorale au séjour d’un chemin.
Chant communiste chinois
Nous allons terminer par croire que le communisme rend tout le monde joyeux içi. Ca danse, ça chante et ça joue au foot avec un volant en plume !!! A moins que c’est toujours la pollution qui baigne le peuple dans une douce ivresse.
Pékin, ses mystères
C’est bien beau toutes ces balades mais il faut prendre le temps de manger aussi. D’ailleurs on se régale ici pour le moment. Nos premières ravioles, nous les gouterons dans un petit boui-boui à proximité de la cité. Les enfants en reprendront par deux fois.
Mais d’un seul coup :
Simon :« Papa, j’ai envie de faire caca »
Moi :« C’est une blague mon fils »
Simon : « Non papa, j’ai vraiment envie »
Moi : « Monsieur, où sont les toilettes s’il vous plait ? »
Le serveur : « Là-bas »
Moi: « Mais où çà, là-bas ? »
Le serveur « Ben, ici »
Moi :« Quoi ici
? dans le coin de la rue derrière les poubelles ou directement dans la poubelle ??? »
La solution était bien la poubelle au milieu de la rue. Comprenant mon désarroi, ce dernier aura la gentillesse de m’apporter un carton pour que Simon puisse faire à sa hauteur.
Ecolo comme solution. On évite des gaspillages d’eau.
Mais pourquoi alors qu’on chie dans les poubelles et que toutes les motos et rickshaws sont électriques, Pékin est-elle aussi polluée ? Cela doit sans doute faire partie des mystères de Pékin…
Pékin, la démesure
« Celui qui n’a pas gravi la Grande Muraille n’est pas un brave » dit un adage célèbre.
Je ne sais pas si nous sommes désormais des braves puisque nous avons seulement crapahuter sur 3 des ses 8000 km au niveau de Mutyaniu. Mais ce passage restera sans doit graver dans nos mémoires. Voici nos plus belles images de ce souvenir inoubliable.